Résumé de l’opération
Cette opération comportait deux souches bactériennes lyophilisées à identifier : Moraxella catarrhalis et Pasteurella multocida, précisément identifiées par respectivement 83 et 70% des laboratoires. La pasteurelle a été confondue avec un Haemophilus par un pourcentage non négligeable (20%) de participants. Ce problème est récurrent. Il faut savoir que la galerie d’identification API NH bioMérieux, inoculée avec une pasteurelle peut conduire au diagnostic erroné H. influenzae ou H. parainfluenzae. D’où la nécessité de vérifier, préalablement à l’utilisation de cette galerie, l’appartenance de la souche testée au genre Neisseria ou Haemophilus.En ce qui concerne l’antibiogramme, deux souches lyophilisées d’Acinetobacter baumannii ont été proposées : l’une produisait une β-lactamase à spectre étendu (BLSE de type PER-1), l’autre produisait une carbapénémase de classe D (OXA-23). Il était demandé aux laboratoires participants de tester la sensibilité de la souche qu’ils avaient isolée vis-à-vis de 15 antibiotiques définis et de préciser le phénotype de résistance aux β-lactamines détecté.
Le choix de ces deux souches a été motivé par l'émergence depuis quelques années de souches d’A. baumannii multirésistantes responsables d’épidémies dans différents établissements de soins.
Cet opération comportait également quatre échantillons lyophilisés (S1, S2, S3 et S4) destinés au sérodiagnostic de la syphilis par deux tests relevant chacun d’un des deux groupes réglementaires de techniques (groupe 1 : tests cardiolipidiques, groupe 2 : tests tréponémiques). Chacun des 2744 laboratoires ayant déclaré réaliser cette sérologie a reçu un des quatre échantillons.
Avec près de 99% de dépistages corrects, les résultats obtenus en VDRL sont très satisfaisants pour les échantillons négatifs en VDRL et TPHA (S3) ou positifs en VDRL et TPHA (S4). En revanche, on note pour les échantillons VDRL négatif et TPHA positif (S1) ou douteux (S2), une proportion non négligeable (respectivement 13 et 8%) de dépistages VDRL faussement positifs ou douteux. C’est un problème récurrent pour ce type d’échantillon pour lequel les biologistes semblent hésiter à rendre un VDRL négatif lorsque le TPHA est positif.
Les résultats obtenus en dépistage TPHA sont excellents avec l’échantillon S3 négatif et l’échantillon S4 fortement positif. En revanche, l’échantillon S1 de titre plus faible (160-320) a été dépisté négatif à tort par 8% des laboratoires.
En ce qui concerne le titrage des échantillons dépistés positifs en VDRL ou TPHA, on note un pourcentage élevé de titres conformes. Quel que soit le réactif considéré, le titre modal obtenu est identique ou ne s‘écarte que d’une dilution du titre modal tous réactifs confondus.
Identification bactérienne : Moraxella (Branhamella) catarrhalis, Pasteurella multocida subsp. septica /
Antibiogramme : Acinetobacter baumannii PER-1 et A.baumannii OXA-23 /
Sérodiagnostic syphilis
Responsable scientifique
Muriel FROMAGE (Afssaps)
Guillaume ARLET (Hôpital Tenon, Paris), Christophe de CHAMPS (CHU Robert Debré, Reims)
Guillaume ARLET (Hôpital Tenon, Paris), Christophe de CHAMPS (CHU Robert Debré, Reims)
Date d'expédition
16/04/2008
Laboratoires concernés
Nombre de laboratoires concernés : 3906
Nombre de laboratoires participants : 3777
Nombre de laboratoires participants : 3777
Date de clôture
13/05/2008
Paramètres analysés
Identification bactérienne : Moraxella (Branhamella) catarrhalis, Pasteurella multocida subsp. septica
Antibiogramme : Acinetobacter baumannii PER-1 et A.baumannii OXA-23
Sérodiagnostic syphilis
Antibiogramme : Acinetobacter baumannii PER-1 et A.baumannii OXA-23
Sérodiagnostic syphilis