Qui sommes-nous ?
L'ANSM en bref
Nos engagements
Nos missions
Notre périmètre
Notre organisation
Déontologie et transparence
Publications institutionnelles
Publications scientifiques
Rejoignez-nous !
Notre agenda
 
Actualités
Nos articles
Nos campagnes
 
Bulletin officiel des actes, décisions et avis
Décisions institutionnelles
Décisions liées aux médicaments
Décisions liées aux produits sanguins et autres produits biologiques
Décisions liées aux médicaments dérivés du plasma
Décisions liées aux dispositifs médicaux et dispositifs médicaux de diagnostic in vitro
Injonctions
Décisions de police sanitaire
Sanctions financières
Avis
 
Disponibilité des produits de santé
Médicaments
Dispositifs médicaux et dispositifs médicaux de diagnostic in vitro
Vaccins
 
Vos démarches
Industriel
Organismes notifiés
Professionnel de santé
Patient
Chercheur
245_5FU_Deficit_DPD_Poursuite_travaux_EMA_Drapeau_europeen
PUBLIÉ LE 21/03/2019 - MIS À JOUR LE 19/10/2020

5-FU et déficit en DPD : l’EMA poursuit le travail initié en France

A+ A-

Information actualisée le 29/04/2019

Actualisation du 22/03/2019
Tegafur n’est à ce jour pas commercialisé en France. Les spécialités contenant 5-fluorouracile utilisé par voie topique pour diverses affections cutanées, et flucytosine (partiellement métabolisé en 5-fluorouracile) utilisé pour le traitement en urgence des mycoses systémiques sévères, ne font pas l'objet d'un dépistage par mesure de l'uracilémie en France. Ces produits ont été inclus dans le cadre de l’arbitrage européen afin d'avoir une vision exhaustive des produits dégradés ou partiellement dégradé en 5-fluorouracile."
A la demande de l’ANSM, une procédure d’arbitrage sur la sécurité de certains médicaments anticancéreux et anti-infectieux vient d’être engagée par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Il s’agit des fluoropyrimidines, en particulier du 5-fluorouracile (5-FU) et de ses prodrogues: capécitabine,  tegafur et flucytosine.
Le lancement de cette procédure européenne résulte, notamment, de la publication récente de recommandations émises conjointement par l’INCa (Institut national du cancer) et la HAS (Haute Autorité de Santé) en faveur du dépistage du déficit en dihydropyrimidine deshydrogénase (DPD).
En février 2018, l’ANSM s’était prononcée en faveur du dépistage systématique du déficit en dihydropyrimidine deshydrogénase (DPD), avant toute chimiothérapie comportant des fluoropyrimidines (5-fluorouracile et capécitabine).
Prévention des effets indésirables graves liés à un déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) lors de traitement par fluoropyrimidines (5-fluorouracile et capécitabine) - Point d'Information
Par la suite, l’INCa et la HAS ont publié en décembre 2018 des recommandations invitant à mesurer l’uracilémie , c’est-à-dire la concentration plasmatique de l’uracile, technique qui, à ce jour, est considérée comme la plus fiable pour déterminer si un patient présente un déficit partiel ou complet en DPD.

La France est le premier pays à avoir recommandé aux professionnels de santé la recherche systématique d’un déficit en DPD avant d’initier un traitement par une fluoropyrimidine ou les prodrogues du 5-fluorouracile utilisées comme anti-cancéreux.

Suite aux recommandations de l’INCA et de la HAS, l’ANSM a souhaité partager cette information au niveau européen, et initier une réflexion conjointe sur la nécessité de renforcer la sécurité d’utilisation des fluoropyrimidines et les prodrogues du 5-fluorouracile.

L’évaluation européenne conduite dans le cadre d’une procédure « d’arbitrage de sécurité » permettra de déterminer les mesures de réduction du risque de toxicité liée au déficit en DPD.

L’ANSM envisage par ailleurs de renforcer les conditions de prescription et de délivrance des spécialités concernées.
À savoir
Les fluoropyrimidines [5-fluorouracile, (5-FU) capécitabine et tegafur] sont des médicaments anticancéreux essentiels dans le traitement, notamment, des cancers colorectaux, du sein et ORL.

Les prodrogues du 5-fluorouracile : capecitabine, tegafur et flucytosine sont des médicaments qui sont administrés sous une forme inactive mais qui, lorsqu’ils se retrouvent dans l’organisme sont transformés en produit actif et notamment en 5-fluorouracile.

Des toxicités graves, d'évolution parfois fatale, sont rapportées en lien avec une surexposition au médicament dont le métabolisme et la dégradation dans l’organisme dépendent principalement d’une enzyme appelée dihydropyrimidine deshydrogénase (DPD). Rarement, certains patients présentent un déficit enzymatique en DPD, qui peut être partiel ou complet.

Bien que des toxicités sévères puissent survenir chez des patients avec expression de la DPD normale, a recherche d’un déficit en DPD, par un test de dépistage avant l’instauration des traitements par fluoropyrimidines et les prodrogues du 5-fluorouracile, contribuera à limiter la survenue de ces toxicités sévères.
Pour déclarer tout effet indésirable suspecté d’être lié à un médicament : signalement-sante.gouv.fr

En lien avec cette information