PUBLIÉ LE 18/11/2024
Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens
À l’occasion de la semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens du 18 au 24 novembre 2024, les acteurs engagés dans la prévention de la résistance des bactéries aux antibiotiques (ou antibiorésistance) publient un état des lieux de la consommation des antibiotiques et de l’antibiorésistance dans une perspective « Une seule santé » (en santé humaine, animale et dans l’environnement) en France, que vous trouverez en pièce jointe.
Cette nouvelle édition de la synthèse « Une seule santé » s’inscrit dans la dynamique de la publication, en septembre 2024, de la feuille de route interministérielle 2024-2034 intitulée « Prévention et réduction de l’antibiorésistance, lutte contre la résistance aux antimicrobiens ».
Cette synthèse met en perspective les principaux résultats de surveillance de l’antibiorésistance et de consommation des antibiotiques en santé humaine, animale et dans l’environnement en priorisant des indicateurs communs, ainsi que les actions mises en œuvre pour la prévention, le contrôle des infections et le bon usage des antibiotiques (BUA).
Concernant la consommation d'antibiotiques et la résistance aux antibiotiques, la situation en santé humaine, animale et dans l’environnement est contrastée.
En santé humaine, la consommation d’antibiotiques a diminué en 2023, suivant les tendances observées avant la pandémie. Les prescriptions sont stables pour les 15-64 ans, elles diminuent chez les 0-4 ans mais augmentent chez les 5-14 ans et les plus de 65 ans par rapport à 2022. Une hausse de prescriptions a été notée parmi les résidents en Ehpad sans pharmacie à usage intérieur. La France reste l’un des pays les plus consommateurs d’antibiotiques en Europe. La résistance aux céphalosporines de 3e génération (C3G) et aux fluoroquinolones chez les souches E. coli est plus marquée dans les établissements de santé et les Ehpad qu’en ville. La résistance aux C3G, diminuait lentement depuis 2016 dans les établissements de santé, en ville et en Ehpad, mais a augmenté en 2023. Par ailleurs, la résistance aux fluoroquinolones a également progressé en 2023 en Ehpad, après une baisse observée depuis 2015. En ville, cette résistance est en hausse continue depuis 2018.
En santé animale, l’exposition globale des animaux aux antibiotiques a diminué de 41% entre 2013 et 2023. Les chats et les chiens restent les espèces dont l’exposition est la plus élevée. Depuis plusieurs années, on observe une baisse de la résistance des E. coli aux céphalosporines de 3e génération et aux fluoroquinolones sauf chez les équidés.
Dans l’environnement, la concentration moyenne de fluoroquinolones dans les eaux de surface baisse depuis 2015.
Pour prévenir l’antibiorésistance, de nouveaux outils ont été développés pour aider les professionnels de santé à améliorer la prévention des infections et à promouvoir le bon usage des antibiotiques. Les Centres régionaux en antibiothérapie (CRAtb) ont pour mission d’optimiser l’utilisation des antibiotiques et de promouvoir de bonnes pratiques depuis fin 2022. En santé animale, les actions de prévention, soutenues par les plans Écoantibio, combinent réglementation et développement d’outils pour encourager l’engagement des professionnels. Les initiatives européennes et internationales viennent renforcer ces efforts en matière de prévention et de surveillance.
Une avancée majeure en 2023 est la consolidation des collaborations transdisciplinaires, notamment grâce au projet Promise.
Bien que des associations significatives aient été observées entre usage et résistance au sein d’un même secteur, aucune corrélation marquée n’a encore été établie entre E. coli multi-sensible chez les humains et les animaux. Ces travaux ouvrent la voie à une meilleure compréhension des interactions entre ces secteurs et soulignent l’importance d’intensifier les efforts pour lutter contre l’antibiorésistance.
Plusieurs initiatives internationales, auxquelles la France participe, contribuent à la lutte contre l’antibiorésistance. Ainsi, le projet Enovat vise à optimiser l’utilisation des antimicrobiens en santé animale, en établissant un réseau européen pour la formation sur le bon usage des antibiotiques. Par ailleurs, l’action conjointe européenne EU-JAMRAI2, qui vise à mettre en œuvre des actions concrètes pour surveiller, prévenir et combattre efficacement la résistance aux antimicrobiens dans les domaines de la santé humaine, animale et environnementale, en donnant aux pays participants les moyens de renforcer leurs plans d'action nationaux, contribue aussi à la lutte contre l’antibiorésistance.
La lutte contre la résistance aux antimicrobiens est une priorité mondiale qui exige une collaboration étroite entre la santé humaine, la santé animale et l’environnement.
L'engagement des patients et des professionnels de santé est fondamental dans la lutte contre l’antibiorésistance. La campagne diffusée cet hiver a pour objectif de rappeler à chacun que « Les antibiotiques, bien se soigner, c’est d’abord bien les utiliser ».
Cette nouvelle édition de la synthèse « Une seule santé » s’inscrit dans la dynamique de la publication, en septembre 2024, de la feuille de route interministérielle 2024-2034 intitulée « Prévention et réduction de l’antibiorésistance, lutte contre la résistance aux antimicrobiens ».
Cette synthèse met en perspective les principaux résultats de surveillance de l’antibiorésistance et de consommation des antibiotiques en santé humaine, animale et dans l’environnement en priorisant des indicateurs communs, ainsi que les actions mises en œuvre pour la prévention, le contrôle des infections et le bon usage des antibiotiques (BUA).
Concernant la consommation d'antibiotiques et la résistance aux antibiotiques, la situation en santé humaine, animale et dans l’environnement est contrastée.
En santé humaine, la consommation d’antibiotiques a diminué en 2023, suivant les tendances observées avant la pandémie. Les prescriptions sont stables pour les 15-64 ans, elles diminuent chez les 0-4 ans mais augmentent chez les 5-14 ans et les plus de 65 ans par rapport à 2022. Une hausse de prescriptions a été notée parmi les résidents en Ehpad sans pharmacie à usage intérieur. La France reste l’un des pays les plus consommateurs d’antibiotiques en Europe. La résistance aux céphalosporines de 3e génération (C3G) et aux fluoroquinolones chez les souches E. coli est plus marquée dans les établissements de santé et les Ehpad qu’en ville. La résistance aux C3G, diminuait lentement depuis 2016 dans les établissements de santé, en ville et en Ehpad, mais a augmenté en 2023. Par ailleurs, la résistance aux fluoroquinolones a également progressé en 2023 en Ehpad, après une baisse observée depuis 2015. En ville, cette résistance est en hausse continue depuis 2018.
En santé animale, l’exposition globale des animaux aux antibiotiques a diminué de 41% entre 2013 et 2023. Les chats et les chiens restent les espèces dont l’exposition est la plus élevée. Depuis plusieurs années, on observe une baisse de la résistance des E. coli aux céphalosporines de 3e génération et aux fluoroquinolones sauf chez les équidés.
Dans l’environnement, la concentration moyenne de fluoroquinolones dans les eaux de surface baisse depuis 2015.
Pour prévenir l’antibiorésistance, de nouveaux outils ont été développés pour aider les professionnels de santé à améliorer la prévention des infections et à promouvoir le bon usage des antibiotiques. Les Centres régionaux en antibiothérapie (CRAtb) ont pour mission d’optimiser l’utilisation des antibiotiques et de promouvoir de bonnes pratiques depuis fin 2022. En santé animale, les actions de prévention, soutenues par les plans Écoantibio, combinent réglementation et développement d’outils pour encourager l’engagement des professionnels. Les initiatives européennes et internationales viennent renforcer ces efforts en matière de prévention et de surveillance.
Une avancée majeure en 2023 est la consolidation des collaborations transdisciplinaires, notamment grâce au projet Promise.
Bien que des associations significatives aient été observées entre usage et résistance au sein d’un même secteur, aucune corrélation marquée n’a encore été établie entre E. coli multi-sensible chez les humains et les animaux. Ces travaux ouvrent la voie à une meilleure compréhension des interactions entre ces secteurs et soulignent l’importance d’intensifier les efforts pour lutter contre l’antibiorésistance.
Plusieurs initiatives internationales, auxquelles la France participe, contribuent à la lutte contre l’antibiorésistance. Ainsi, le projet Enovat vise à optimiser l’utilisation des antimicrobiens en santé animale, en établissant un réseau européen pour la formation sur le bon usage des antibiotiques. Par ailleurs, l’action conjointe européenne EU-JAMRAI2, qui vise à mettre en œuvre des actions concrètes pour surveiller, prévenir et combattre efficacement la résistance aux antimicrobiens dans les domaines de la santé humaine, animale et environnementale, en donnant aux pays participants les moyens de renforcer leurs plans d'action nationaux, contribue aussi à la lutte contre l’antibiorésistance.
La lutte contre la résistance aux antimicrobiens est une priorité mondiale qui exige une collaboration étroite entre la santé humaine, la santé animale et l’environnement.
L'engagement des patients et des professionnels de santé est fondamental dans la lutte contre l’antibiorésistance. La campagne diffusée cet hiver a pour objectif de rappeler à chacun que « Les antibiotiques, bien se soigner, c’est d’abord bien les utiliser ».
Contacts presse :
- Santé publique France : presse@santepubliquefrance.fr
- Ministère de la Santé et de la Prévention : PRESSE-DGS@sante.gouv.fr
- Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : ministere.presse@agriculture.gouv.fr
- Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires : presse@ecologique-solidaire.gouv.fr
- Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique : presse@industrie.gouv.fr
- Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères : presse.dcp@diplomatie.gouv.fr
- Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : pressemesri@recherche.gouv.fr
- Anses : presse@anses.fr
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- ANSM : presse@ansm.sante.fr
- Haute Autorité de Santé : contact.presse@has-sante.fr
- Inserm : presse@inserm.fr