Résumé de l’opération
Cette opération de contrôle comportait deux entérocoques pour identification et antibiogramme : E. faecium VanD et E. gallinarum.En ce qui concerne l’identification, les résultats sont satisfaisants puisqu’on observe une nette amélioration de l’identification de l’espèce E. faecium avec 89% de réponses exactes, soit 25% de plus qu’en 2007. Quant à l’espèce E. gallinarum, moins fréquemment isolée chez l’Homme et proposée pour la 1ère fois dans le cadre du CNQ, le pourcentage de réponses correctes (87%) est très proche de celui obtenu pour E. faecium.
Le traitement des infections systémiques dues à ces bactéries repose sur l’association d’un antibiotique actif sur la paroi (bêta-lactamine ou glycopeptide) avec un aminoside.
Un des points importants de l’antibiogramme concernait la sensibilité aux glycopeptides. En effet, les deux souches choisies présentaient un bas niveau de résistance à la vancomycine, tout en demeurant sensibles à la teicoplanine : E. faecium par l’acquisition d’une résistance de type VanD (plus rare que les types VanA et VanB) et E. gallinarum du fait de la résistance intrinsèque de type VanC présente chez cette espèce.
Pour la souche E. faecium, la CMI de la vancomycine était égale à 12 mg/L et 93% des participants ont rendu la réponse attendue « R ». Pour E. gallinarum, la sensibilité diminuée à la vancomycine (CMI = 6-8 mg/L) était plus délicate à mettre en évidence, notamment par la méthode des disques. Néanmoins, 90% des participants ont répondu « R » car l’identification de l’espèce fait déduire la résistance naturelle à la vancomycine.
Par ailleurs, la résistance d’E. faecium à l’ampicilline a bien été détectée par 99,6% des LBM. Cette souche présentait également une résistance acquise de haut niveau à la gentamicine et à la kanamycine relevée par respectivement 97% et 90% des répondants.
Enfin, E. gallinarum, contrairement à E. faecium ne présentait pas de résistance acquise à l’ampicilline (97% de réponses correctes « S »), ni aux aminosides (97% et 96% de réponses correctes « RBN » respectivement pour la gentamicine et l’amikacine).
Cette opération comportait également deux échantillons lyophilisés (S1 et S2) destinés au sérodiagnostic de la syphilis. L’échantillon S1 négatif en VDRL et TPHA n’a pas posé de problème avec respectivement 99,7% et 99,6% de bonnes réponses. L’échantillon S2, attendu « positif » ou « douteux » en VDRL avec un titre égal à 1 (seuil de la technique) a conduit à 50% de dépistages négatifs, tandis que le test tréponémique (TT) attendu positif (titre en TPHA = 160-320) a conduit à 93,5% de bonnes réponses « dépistage positif », soit 2% de plus qu’en 2008 pour un échantillon identique. On note que les TT de type ELISA, TPLA et TPPA (100% positifs) sont plus sensibles, en particulier vis-à-vis des réactifs immunochromatographiques utilisés par 7% des LBM.
Identification bactérienne et antibiogramme : Enterococcus faecium VanD et Enterococcus gallinarum /
Sérologie de la syphilis
Responsable scientifique
Vincent CATTOIR (Caen)
Christophe de CHAMPS (Reims)
Muriel FROMAGE (Ansm)
Gérard LINA (Lyon)
Christophe de CHAMPS (Reims)
Muriel FROMAGE (Ansm)
Gérard LINA (Lyon)
Date d'expédition
28/10/2015
Laboratoires concernés
Nombre de laboratoires concernés : 1078
Nombre de laboratoires participants :1032
Nombre de laboratoires participants :1032
Date de clôture
23/11/2015
Paramètres analysés
Identification bactérienne et antibiogramme : Enterococcus faecium VanD et Enterococcus gallinarum
Sérologie de la syphilis
Sérologie de la syphilis