Résumé de l’opération
A l’occasion de cette opération de contrôle un frottis sanguin non parasité et deux frottis de paludisme (l’un à P.falciparum, l’autre à P.malariae) ont été adressés aux laboratoires.Sur le frottis non parasité, des Plasmodium ont été vus par 8,7% des participants. Ce pourcentage est très proche de la moyenne (6,5%) calculée sur les 35 frottis non parasités, envoyés ces 20 dernières années, dans le cadre du contrôle de qualité. En ce qui concerne le frottis parasité par P. malariae, on note 80,1% de diagnostics d’espèce corrects, ce qui est le meilleur score obtenu sur un frottis de richesse comparable (0,1% d’hématies parasitées). Quant à P. falciparum, le frottis ne comportait que des trophozoïtes. On constate pour ce type de frottis monomorphe que pourcentage de bons diagnostics augmente proportionnellement à la parasitémie (ici, 92% pour une parasitémie d’environ 2,5%).
La coprologie parasitaire comportait une identification de kystes de Giardia intestinalis qui ne pose pas de problème : ce protozoaire de diagnostic aisé a été reconnu par 94% des participants.
Quant au diagnostic d’oeufs de Taenia, il a été fait par 9 laboratoires sur 10 (score stable par rapport à l’envoi précédent en 1998). La différence entre les dénominations «embryophore» et «oeuf» n’a pas de conséquence pratique. En revanche, le diagnostic différentiel entre les deux espèces de Taenia (T. saginata et T. solium) est essentiel mais il faut pour cela étudier le scolex ou un anneau, ce qui n’était pas le cas ici.
Enfin, bien que le nombre de cas d’anisakiase humaine tende à diminuer en France et que la majorité des biologistes n’auront jamais l’occasion dans leur pratique quotidienne d’en faire le diagnostic, la larve d’Anisakis adressée aux laboratoires a été correctement identifiée dans 86% des cas.
Une levure, Candida glabrata résistante au fluconazole et à l’itraconazole était également proposée pour identification et antifongigramme. Parmi les 3394 laboratoires ayant étudié cette souche, près de 95% l’ont correctement identifiée et un peu plus des trois quarts ont poursuivi l’analyse par un antifongigramme. La résistance aux deux dérivés azolés a été détectée par respectivement 82% et 91% des participants.
En ce qui concerne la sérologie de la toxoplasmose, chacun des 2582 laboratoires ayant déclaré pratiquer le titrage des IgG et/ou la recherche des IgM anti-toxoplasme a reçu deux échantillons à tester parmi les six proposés. L’analyse des résultats sur l’ensemble de l’année 2004 (opérations 04PAR1 et 04PAR2) montre que la technique au latex est nettement moins performante que la technique immunoenzymatique pour la détection de faibles titres d’IgG. En revanche, quel que soit l’échantillon considéré, on note une dispersion importante des titres obtenus avec les réactifs immunoenzymatiques : la moyenne des CV tous réactifs confondus est de 37%. Ceci en dépit de l’existence d’un étalon international qui permet de quantifier en UI les IgG anti toxoplasme.
Frottis sanguin : Plasmodium falciparum, sang non parasité, Plasmodium malariae /
Coprologie : Giardia intestinalis, Anisakis sp., Taenia saginata /
Mycologie : Candida glabrata (identification et antifongigramme) /
Sérologie de la toxoplasmose
Responsable scientifique
Muriel FROMAGE (Afssaps)
Bernard FORTIER (Hôpital de Brabois, Nancy)
Bernard FORTIER (Hôpital de Brabois, Nancy)
Date d'expédition
24/11/2004
Laboratoires concernés
Nombre de laboratoires concernés : 4170
Nombre de laboratoires participants : 3936
Nombre de laboratoires participants : 3936
Date de clôture
20/12/2004
Paramètres analysés
Frottis sanguin : Plasmodium falciparum, sang non parasité, Plasmodium malariae
Coprologie : Giardia intestinalis, Anisakis sp., Taenia saginata
Mycologie : Candida glabrata (identification et antifongigramme)
Sérologie de la toxoplasmose
Coprologie : Giardia intestinalis, Anisakis sp., Taenia saginata
Mycologie : Candida glabrata (identification et antifongigramme)
Sérologie de la toxoplasmose