Résumé de l’opération
Chacun des 3672 laboratoires inscrits en bactériologie générale (identification bactérienne, antibiogramme) a reçu une des deux bactéries suivantes sous forme lyophilisée : Enterococcus faecium et Enteroccocus faecalis.Lorsqu’un entérocoque apparaît impliqué dans un processus infectieux, son identification jusqu’à l’espèce est justifiée non seulement par le fait qu’il existe des résistances naturelles aux antibiotiques, particulières à certaines espèces, mais aussi parce que la surveillance épidémiologique des entérocoques multirésistants aux antibiotiques suppose une identification correcte des souches.
Les deux entérocoques proposés lors de cette opération de contrôle ont été précisément identifiés par les deux tiers des participants ce qui représente un progrès considérable (+ 28%) par rapport aux envois précédents. On note parallèlement une nette diminution des diagnostics incomplets, limités au genre « Enterococcus sp. » ou au groupe « streptocoque du groupe D ».
Il était également demandé aux laboratoires de tester la sensibilité de la souche isolée vis-à-vis de 14 antibiotiques. Une attention particulière était portée sur le niveau de résistance aux aminoglycosides (gentamicine et kanamycine) ainsi que sur les glycopeptides (vancomycine et teicoplanine) : les CMI de ces derniers pouvaient être précisées par les participants lorsqu’ils le jugeaient nécessaire. En effet, les laboratoires doivent être à même de détecter les ERG (entérocoques résistants aux glycopeptides) à partir des prélèvements cliniques ou de dépistage sachant qu’une éventuelle résistance à la vancomycine est plus ou moins facilement mise en évidence selon son niveau d’expression par la souche testée.
La souche de E. faecalis proposée, sensible aux glycopeptides (plus de 98% de réponses correctes « S ») et résistante haut niveau aux aminoglycosides (plus de 99% de réponses correctes « R ») n’a pas posé de problème. En revanche, la résistance aux glycopeptides de la souche de E. faecium vanA proposée n’a pas été détectée par environ 16% des participants. Les CMI de la vancomycine (64 mg/l) et de la teicoplanine (8-16 mg/l) étaient toutefois peu augmentées pour cette souche. Environ 300 laboratoires (1 sur 5) ont précisé les CMI des glycopeptides : 60% ont rapporté une CMI > 8 mg/l pour la vancomycine et 72% une CMI > 4 mg/l pour la teicoplanine. Néanmoins, seuls 7,7% d’entre eux ont catégorisé à tort la souche « sensible » à la vancomycine.
Cette opération de contrôle comportait également un échantillon destiné au diagnostic direct de Chlamydia trachomatis. Chacun des 1674 laboratoires ayant déclaré réaliser cette analyse a reçu un des deux échantillons proposés (CT1/CT4 : environ 4.106 équivalents génome/flacon ou CT2/CT3 : environ 5.105 équivalents génome/flacon). Les techniques de biologie moléculaire utilisées par près d’un quart des participants ont donné d’excellents résultats tandis que les résultats obtenus en immunofluorescence directe, en ELISA et avec les tests immunochromatographiques de diagnostic rapide sont plus contrastés.
Identification bactérienne et antibiogramme : Enterococcus faecalis, Enterococcus faecium /
Diagnostic direct Chlamydia trachomatis
Responsable scientifique
Muriel FROMAGE (Afssaps)
Guillaume ARLET (Hôpital Tenon, Paris),
Christophe de CHAMPS (CHU Robert Debré, Reims)
Guillaume ARLET (Hôpital Tenon, Paris),
Christophe de CHAMPS (CHU Robert Debré, Reims)
Date d'expédition
02/05/2007
Laboratoires concernés
Nombre de laboratoires concernés : 3793
Nombre de laboratoires participants : 3706
Nombre de laboratoires participants : 3706
Date de clôture
28/05/2007
Paramètres analysés
Identification bactérienne et antibiogramme Enterococcus faecalis, Enterococcus faecium
Diagnostic direct Chlamydia trachomatis
Diagnostic direct Chlamydia trachomatis