Résumé de l’opération
Cette opération comportait deux souches bactériennes lyophilisées à identifier : Erysipelothrix rhusiopathiae et Corynebacterium diphtheriae, précisément identifiées par respectivement 68 et 67% des laboratoires.E. rhusiopathiae a été le plus souvent confondu avec Arcanobacterium haemolyticum (7,6% des réponses). Il s’agissait du deuxième envoi de cette souche dans le cadre du contrôle national de qualité et on note une baisse nette (-20%) des performances concernant l’identification de cette espèce bactérienne par rapport à la première opération de contrôle en 1998.
Cette baisse de performance est aussi observée pour la souche de C. diphtheriae également proposée en 1998 puisque l’on passe de 73 à 67% d’identification correcte.
En ce qui concerne l’antibiogramme, deux souches lyophilisées de Pseudomonas aeruginosa ont été proposées : l’une produisait une carbapénèmase (métallo-β-lactamase de type VIM-2), l’autre produisait une β- lactamase à spectre étendu (BLSE de type PER-1). Il était demandé aux laboratoires participants de tester la sensibilité de la souche qu’ils avaient isolée vis-à-vis de 14 antibiotiques définis et de préciser le phénotype de résistance aux β-lactamines détecté. Bien qu’il s’agisse du premier envoi d’une souche productrice de carbapénèmase dans le cadre du CNQ, plus de 7 participants sur 10 l’ont bien détectée. En revanche, seuls un peu plus de la moitié des laboratoires ont mis en évidence la BLSE. Ce mauvais résultat est dû au fait que certains systèmes experts n’ont pas proposé le phénotype de résistance « BLSE » pour cette souche qui était par ailleurs sensible à la pipéracilline.
Cette opération comportait également quatre échantillons lyophilisés (S1, S2, S3 et S4) destinés au sérodiagnostic de la syphilis par deux tests relevant chacun d’un des deux groupes réglementaires de techniques (groupe 1 : tests cardiolipidiques, groupe 2 : tests tréponémiques). Chacun des 2275 laboratoires ayant déclaré réaliser cette sérologie a reçu un des quatre échantillons.
Avec 98% de dépistages corrects, les résultats obtenus en VDRL sont très satisfaisants pour les échantillons négatifs en VDRL et TPHA (S3) ou positifs en VDRL et TPHA (S1). En revanche, on note pour les échantillons VDRL négatif et TPHA positif (S2 et S4) une proportion non négligeable (respectivement 10,4 et 7,3%) de dépistages VDRL faussement positifs ou douteux. C’est un problème récurrent pour les échantillons de type « VDRL négatif et TPHA positif » pour lesquels les biologistes semblent hésiter à rendre un VDRL négatif lorsque le TPHA est positif.
Les résultats obtenus en dépistage TPHA sont excellents avec l’échantillon négatif et l’échantillon fortement positif. En revanche, l’échantillon S4 de titre plus faible (160-320) a été dépisté négatif à tort par 14% des laboratoires.
En ce qui concerne le titrage des échantillons dépistés positifs en VDRL ou TPHA, on note un pourcentage élevé de titres conformes. Quel que soit le réactif considéré, le titre modal obtenu est identique ou ne s‘écarte que d’une dilution du titre modal tous réactifs confondus.
Identification bactérienne : Erysipelothrix rhusiopathiae et Corynebacterium diphteriae var gravis
Antibiogramme : Pseudomonas aeruginosa /
Sérologie syphilis
Responsable scientifique
Guillaume ARLET (Hôpital Tenon, Paris), Anne BIANCHI (Laboratoire Départemental, Conseil général 93), Christophe de CHAMPS (CHU Robert Debré, Reims), Nicole GUISO (CNR corynebactéries toxinogènes, Institut Pasteur Paris)
Muriel FROMAGE (Afssaps)
Muriel FROMAGE (Afssaps)
Date d'expédition
15/09/2010
Laboratoires concernés
Nombre de laboratoires concernés : 3407
Nombre de laboratoires participants : 3281
Nombre de laboratoires participants : 3281
Date de clôture
11/10/2010
Paramètres analysés
Identification bactérienne : Erysipelothrix rhusiopathiae, Corynebacterium diphtheriae
Antibiogramme P. aeruginosa : P. aeruginosa VIM-2, P. aeruginosa PER-1
Sérologie de la syphilis
Antibiogramme P. aeruginosa : P. aeruginosa VIM-2, P. aeruginosa PER-1
Sérologie de la syphilis