Résumé de l’opération
Cette opération comportait deux souches lyophilisées d’Enterobacter cloacae : l’une, hyperproductrice de céphalosporinase et l’autre, productrice d’une BLSE (SHV-12) en plus de la céphalosporinase chromosomique hyperproduite.Pour la première souche, 87% des laboratoires participants ont signalé la présence d’une céphalosporinase de haut niveau. Cependant, ce bon score doit être tempéré par le fait que parmi eux, un sur cinq a également signalé la présence d’une BLSE, alors qu’aucune des différentes méthodes reconnues de détection des BLSE ne permettait de mettre en évidence la présence d’une BLSE. Enfin, 9% ont rendu uniquement « BLSE ». Pour la seconde souche, 37% des laboratoires ont détecté la présence concommitante des deux mécanismes de résistance. La même proportion de laboratoires a signalé la présence d’une céphalosporinase de haut niveau. Enfin, 22% ont rendu « BLSE » sans évoquer la céphalosporinase hyperproduite.
Cet envoi comportait également deux frottis d’expectorations fixés à colorer, pour recherche de bacilles acido-alcoolo-résistants (BAAR). La moitié des laboratoires inscrits pour cette analyse a reçu un frottis négatif et un frottis positif faible (1+), tandis que l’autre moitié a reçu deux frottis positifs (2+) et (3+).
En ce qui concerne le frottis négatif coloré et lu par 273 laboratoires, trois participants ont rendu « présence de BAAR 1+ » (erreur mineure) et deux participants « présence de BAAR 2+ ou 3+ » (erreur majeure). Le frottis positif faible a conduit à 41 faux négatifs (erreur mineure).
Pour les deux frottis franchement positifs (2+ et 3+), on note respectivement 29 et 11 faux négatifs. Répondre « absence de BAAR » sur ce type de frottis est une erreur majeure. Néanmoins, seuls quatre laboratoires (1,4%) posent problème car ils ont rendu « absence de BAAR » sur les deux échantillons positifs.
Enfin, concernant le diagnostic direct de Chlamydia trachomatis, suite à la suppression dans la NABM, le 04/11/2011, des techniques directes par culture cellulaire, par méthodes immunologiques (ELISA, immunochromatographie) et par hybridation au profit de la recherche d’ADN ou d’ARN par amplification génique, nous avons adressé aux 249 laboratoires ayant déclaré réaliser cette analyse deux échantillons lyophilisés.
La moitié des laboratoires a reçu un échantillon négatif et un positif moyen, tandis que l’autre moitié a reçu un positif faible et un positif moyen. Sur 122 résultats, on note deux faux positifs pour l’échantillon qui ne contenait pas de C. trachomatis. Les résultats sont excellents (0,8% négatifs) pour l’échantillon faiblement positif et étonnamment moins bons pour l’échantillon positif moyen (2,8% négatifs et 5,7% douteux). Ces résultats négatifs et douteux sont dus aux réactifs Becton Dickinson dont la sensiblité n’est pas mise en cause ici puisque l’échantillon le moins dilué conduit à des faux négatifs contrairement à l’échantillon le plus dilué pour lequel aucun faux négatif n’est observé. Dans ce cas, l’hypothèse de la présence dans la suspension mère d’une substance inhibitrice pour les réactifs BD semble la plus probable.
Antibiogramme : Enterobacter cloacae /
Recherche de mycobactéries sur frottis d’expectorations /
Recherche d’ADN ou d’ARN de Chlamydia trachomatis par amplification génique
Responsable scientifique
Christophe de CHAMPS (Reims)
Gérard LINA (Lyon)
Muriel FROMAGE (Ansm)
Gérard LINA (Lyon)
Muriel FROMAGE (Ansm)
Date d'expédition
24/10/2012
Laboratoires concernés
Nombre de laboratoires concernés : 1665
Nombre de laboratoires participants :1564
Nombre de laboratoires participants :1564
Date de clôture
19/11/2012
Paramètres analysés
Antibiogramme : Enterobacter cloacae
Recherche de mycobactéries sur frottis d’expectorations
Recherche d’ADN ou d’ARN de Chlamydia trachomatis par amplification génique
Recherche de mycobactéries sur frottis d’expectorations
Recherche d’ADN ou d’ARN de Chlamydia trachomatis par amplification génique