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13BAC1

Publié le : 01/04/2015 - Actualisé le 25/05/2021
Terminée Ouvert le 15 mai 2013, Fermé le 10 juin 2013 - Bactériologie [BAC]
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Résumé de l’opération

Cette opération de contrôle comportait deux souches lyophilisées d’Haemophilus influenzae, toutes deux β- lactamase négatives, de sensibilité diminuée aux β-lactamines, résistantes au cotrimoxazole et pour l’une d’entre elles, de sensibilité diminuée aux fluoroquinolones.
Les β-lactamines sont de loin les antibiotiques les plus prescrits pour traiter les infections à Haemophilus influenzae. La résistance acquise à l’ampicilline et à d’autres β-lactamines est due soit à la production de β- lactamase (mécanisme le plus fréquent, bien connu des biologistes : 17% des souches reçues au CNR Haemophilus influenzae en 2013), soit à la présence de protéines liant la pénicilline (PLP) de moindre affinité aux β-lactamines. L’objectif de cette opération était d’évaluer la capacité de détection par les LBM des souches BLNAR (β-lactamase negative ampicillin resistant). Une des souches proposées, pour laquelle les concentrations minimales inhibitrices (CMI) de l’amoxicilline et de l’association amoxicilline/acide clavulanique étaient égales à 4 mg/l a bien été détectée « de sensibilité diminuée aux β-lactamines » par 89% des participants. L’autre souche qui présentait un niveau de résistance encore plus modéré (CMI égales à 2-4 mg/l) n’a été détectée que par 54% des participants. Il faut noter que l’adoption en 2014 des recommandations EUCAST (EUropean Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing) par le CASFM (Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie) a modifié les critères de sensibilité de l’amoxicilline et de l’amoxicilline/acide clavulanique. En effet, les concentrations critiques sont passées de 1 mg/l en 2013 à 2 mg/l en 2014. Par conséquent, les souches dont la CMI est égale à 2 mg/l sont désormais catégorisées « sensibles » à ces antibiotiques, alors qu’elles étaient jusque là considérées comme « résistantes ».
L’une des deux souches présentait également une sensibilité diminuée aux fluoroquinolones. Comme chez les Neisseria et d’autres bactéries à Gram négatif, la résistance de bas niveau aux fluoroquinolones peut être facilement détectée par une quinolone de 1ère génération (acide nalidixique), ce qui a été réalisé avec succès par 86% des participants.

Cette opération de contrôle comportait également deux souches lyophilisées de Neisseria gonorrhoeae. L’une produisait une β-lactamase, mise en évidence par 91 % des participants. L’autre, β-lactamase négative, mais de sensibilité diminuée aux β-lactamines (CMI pénicilline G = 0,38-0,5 mg/l) a bien été étiquetée comme telle par 77% des participants. Selon le CA-SFM, lorsque la souche est de sensibilité diminuée, toutes les β- lactamines sont touchées et il faut déterminer la CMI de la céphalosporine de 3ème génération que l’on veut utiliser pour traiter. Cette recommandation n’est pas suivie par tous les laboratoires puisque l’on observe un pourcentage très important de résultats incorrects « sensible » pour la ceftriaxone (36%) et le céfixime (46%). En revanche, seuls 4% et 2% des laboratoires qui ont mesuré la CMI de la ceftriaxone (1 mg/l) et du céfixime (2 mg/l) ont catégorisé la souche « sensible ».

Par ailleurs, les deux souches étaient résistantes aux fluoroquinolones. L’une, avec des CMI à la ciprofloxacine et à l’ofloxacine > 32 mg/l n’a pas posé de problème (5% de réponses faussement « sensible »). L’autre, de bas niveau de résistance, a conduit respectivement à 20% et à 17% de réponses faussement « sensible » pour la ciprofloxacine (CMI = 0,38-0,5 mg/l) et l’ofloxacine (CMI = 0,75-1 mg/l). Cependant, la quasi-totalité des laboratoires qui ont déterminé les CMI ont correctement catégorisé la souche « R ».

Enfin, cette opération de contrôle a été l’occasion de réaliser, à la demande de l’InVS, une enquête rétrospective sur le nombre de gonococcies et d’infections urogénitales à Chlamydiae diagnostiquées dans les LBM au cours de l’année 2012 ainsi que sur les techniques utilisées pour ces diagnostics.
Le but de cette enquête exhaustive était d’une part, d’estimer les taux d’incidence de ces deux IST en France et d’autre part, de mesurer la représentativité des deux réseaux de surveillance, Renago et Renachla constitués de LBM volontaires répartis sur toute la France et coordonnés par l’InVS.
Antibiogramme : Haemophilus influenzae et Neisseria gonorrhoeae / Enquête sur le recensement des cas de gonococcies et d’infections urogénitales à Chlamydiae en France en 2012, en collaboration avec l’InVS

Responsable scientifique

Christophe de CHAMPS (CHU Robert Debré, Reims)
Muriel FROMAGE (Ansm)
Gérard LINA (CH Lyon sud, Lyon)
Collaboration : Béatrice Berçot (CNR des gonocoques, laboratoire associé, GH St Louis-Lariboisière-Fernand Widal), Olivier Gaillot (CNR Haemophilus influenzae, CHRU Lille)

Date d'expédition

15/05/2013

Laboratoires concernés

Nombre de laboratoires concernés : 1438
Nombre de laboratoires participants :1365

Date de clôture

10/06/2013

Paramètres analysés

Antibiogramme : Haemophilus influenzae et Neisseria gonorrhoeae