Données de pharmacovigilance
Actualisation au 08/06/2023
Information pour les professionnels de santé
Une fiche récapitulant les effets indésirables pouvant survenir après la vaccination est mise à disposition pour chaque vaccin disponible. Chaque fiche indique comment prendre en charge les effets indésirables les plus fréquents ainsi que la marche à suivre en cas de choc anaphylactique
Information pour les patients
Pour les patients, nous avons conçu une fiche pratique par type de vaccin (ARNm et vecteur viral) qui répertorie les éventuels effets indésirables ressentis en indiquant la marche à suivre en fonction de leurs caractéristiques (fréquence, intensité...).
Déclaration des effets indésirables et surveillance des signaux
Les professionnels de santé doivent déclarer immédiatement tout effet indésirable suspecté soit directement auprès du centre de pharmacovigilance (CRPV) de leur région, soit sur le portail des signalements. Les personnes vaccinées ou traitées et leur entourage peuvent également effectuer un signalement d'effet indésirable auprès du CRPV de leur région ou sur le même portail de signalement.Focus sur le risque allergique
Avant chaque vaccination, un questionnaire est remis aux personnes souhaitant se faire vacciner ou aux parents accompagnateurs, notamment dans l’objectif de limiter les risques allergiques qui peuvent concerner tous les vaccins et toutes les personnes.Chaque vaccin comporte des excipients différents, c’est pourquoi l’exploration allergique doit impérativement être menée avant chaque injection.
Le trométamol par exemple, déjà utilisé dans certains vaccins pédiatriques, n’est présent que dans la forme pédiatrique du vaccin Comirnaty (Pfizer BioNtech).
Vaccins | Excipients à potentiel allergique |
Comirnaty (Pfizer BioNtech) dispersion à diluer pour les adultes (+ de 12 ans) | Polyéthylène glycol (PEG) |
Comirnaty (Pfizer BioNtech) dispersion à diluer pour les enfants (5-11 ans) | Trométamol |
Spikevax (Moderna) dispersion prête à l’emploi pour les adultes (+ de 30 ans) | Polyéthylène glycol (PEG) Trométamol |
Jcovden (Janssen) | Polysorbate |
Vaxzevria (Astra Zeneca) | Polysorbate |
En raison du risque de réaction anaphylactique dont la manifestation la plus sévère est le choc anaphylactique, les personnes recevant pour la première fois l’un des vaccins, quelle que soit la dose, doivent être surveillées attentivement pendant au moins 15 minutes après la vaccination.
Focus sur les troubles menstruels
Les troubles menstruels déclarés après la vaccination par un vaccin à ARNm font l’objet d’une surveillance attentive au niveau national (ANSM/CRPV) et européen (EMA) depuis leur détection.Les troubles du cycle (aussi appelés anomalies du cycle) sont des irrégularités du cycle menstruel. Ils peuvent affecter à la fois la fréquence et l'intensité des saignements : les règles peuvent être irrégulières, douloureuses (dysménorrhée), trop abondantes ou trop prolongées (ménorragie) ou absentes (aménorrhée). Il est également possible que des saignements surviennent entre deux cycles (métrorragie).
Nous avons établi fin 2021, en lien avec le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et les CRPV, des conduites à tenir à destination des femmes et des professionnels de santé. Ces conduites à tenir sont rappelées ci-dessous.
Conduite à tenir pour les femmes concernées
Vous avez eu des troubles sévères du cycle menstruel après la vaccination contre le Covid-19. Ces troubles du cycle sont à déclarer :
Pour vous accompagner dans cette déclaration, un guide d’aide à la déclaration a été élaboré avec des représentants des associations de patients et de professionnels de santé :
- S’ils sont inhabituels et persistants depuis plusieurs mois ;
- S’ils constituent une aggravation d'une maladie gynécologique préexistante ;
- S’ils ont conduit à des examens complémentaires ou à un bilan médical ;
- S’ils ont des conséquences majeures rendant les actes de la vie quotidienne non possibles.
- À consulter votre médecin. Il pourra vous écouter et, si nécessaire, procéder à des examens complémentaires
- À déclarer sur le portail du ministère chargé de la Santé : signalement.social-sante.gouv.fr ou rapprochez-vous d’un professionnel de santé.
Pour vous accompagner dans cette déclaration, un guide d’aide à la déclaration a été élaboré avec des représentants des associations de patients et de professionnels de santé :
Conduite à tenir pour les professionnels de santé
Devant tout symptôme de troubles menstruels évoqué par votre patiente et selon votre connaissance de son historique médical :
- Si la patiente prend un traitement hormonal : vérifiez qu’il n’y a pas eu de mauvaise observance ou des vomissements qui pourraient être à l’origine d’une interruption de la prise du traitement ;
- Si la patiente ne prend pas de traitement hormonal ou s’il n’y pas eu d’interruption de traitement :
- Vérifiez qu’il ne s’agit pas d’une symptomatologie aigüe ;
- Vérifiez l’absence de grossesse (retard de règles, saignements itératifs) ;
- Gardez en tête la possibilité que la patiente développe une maladie gynécologique (syndrome des ovaires polykystiques, hyperprolactinémie, adénomyose, etc.) de manière concomitante à la vaccination. Si les symptômes persistent le mois suivant, il est nécessaire de lancer des investigations et d’envisager une telle pathologie sous-jacente.
- Si vous observez des effets indésirables graves ou inattendus : déclarez sur le portail du ministère chargé de la Santé : signalement.social-sante.gouv.fr.