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Traitement des nausées durant la grossesse

PUBLIÉ LE 25/09/2020 - MIS À JOUR LE 11/06/2021
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Les antinauséeux (appelés antiémétiques) sont des médicaments indiqués pour soulager les nausées et vomissements. Ce sont des antagonistes dopaminergiques qui passent très peu la barrière hémato-encéphalique. Ils concernent les médicaments contenant de la dompéridone, du métoclopramide et de la métopimazine.

La Méclozine et la Diphénhydramine sont des antihistaminiques indiqués en prévention et traitement du mal des transports. Ils sont également utilisés hors AMM dans le traitement des nausées.
  Je suis enceinte et je prends ou souhaite prendre un antiémétique. Que dois-je savoir ?
Si vous envisagez une grossesse ou pensez être enceinte, parlez de votre projet de grossesse à votre médecin afin de faire le point sur votre traitement actuel.
  Je suis enceinte et je prends un antiémétique. Quels sont les risques ?
Dompéridone : en l’absence de données suffisantes chez la femme enceinte, le risque éventuel sur l’enfant à naître est inconnu. De ce fait, la dompéridone ne doit être utilisée qu’en cas d’absolue nécessité et après avis médical.

Métoclopramide : Aucun risque de malformation ni de foetotoxicité n’a été mis en évidence chez la femme enceinte selon un important nombre de données scientifiques. Le métoclopramide peut être utilisé au cours de la grossesse si nécessaire. Par mesure de précaution, le métoclopramide doit être évité en fin de grossesse en raison du risque de syndrome extrapyramidal (mouvements anormaux, trouble du tonus musculaire etc…). Si votre médecin juge nécessaire qu’il vous soit prescrit, une surveillance du nouveau-né doit être mise en œuvre.

Métopimazine : en l’absence de données scientifiques chez la femme enceinte, l’utilisation de métopimazine doit être faite avec prudence après avis d’un professionnel de santé.

Respectez les doses prescrites sur une durée de traitement la plus courte et nécessaire pour contrôler les nausées et les vomissements.

Méclozine : au vu des données scientifiques disponibles, l’utilisation du méclozine est possible au cours de la grossesse quel que soit le terme.

Diphénhydramine : aucun risque de malformation ni de foetotoxicité n’a été mis en évidence chez la femme enceinte ayant pris ce médicament au cours du 1er trimestre de grossesse. De rares effets digestifs et neurologiques ont été observés chez les nouveaux-nés issus de mères traitées au cours du 2ème et 3ème trimestre. Compte-tenu de ces données, l'utilisation de ce médicament peut être envisagée au cours de la grossesse si votre médecin juge nécessaire qu’il vous soit prescrit. S’il est utilisé au cours du 3ème trimestre, se limiter à un usage ponctuel et observer une période de surveillance des fonctions neurologiques et digestives du nouveau-né.
  Puis-je allaiter si je prends un antiémétique ?
De manière générale, l’utilisation des antiémétiques, même de manière ponctuelle, chez la femme allaitante doit être évitée ou faite avec prudence et toujours après avis médical.
Le méclozine et la diphénhydramine passent dans le lait maternel et pourraient entrainer des effets sédatifs ou excitateurs possibles chez le nouveau-né.
Le dompéridone passe dans le lait maternel et le risque de réaction indésirable notamment cardiaque ne peut être exclu chez les enfants allaités.
Le métoclopramide passe faiblement dans le lait maternel.
Concernant le métopimazine, aucune donnée scientifique n’a pu établir le passage dans le lait maternel.

De manière générale, l’utilisation des antiémétiques chez la femme allaitante doit être évitée ou faite avec prudence toujours après avis médical.
  Quels sont les médicaments concernés ?

Substances ayant l’indication antiémétique/anti-nauséeux

  • Dompéridone : MOTILIUM®
  • Métoclopramide : ANAUSIN®, Primperan®, Prokinyl LP®
  • Métopimazine : Vogalène®, Vogalène LYOC®, Vogalib®

Substances ayant l’indication anti mal des transports

  • Diphénhydramine : Nautamine®
  • Diphénhydraminate : Nausicalm®
  • Diphénhydraminate + caféine : Mercalm®
  • Méclozine : Agyrax®