Actualisation du 08/07/2022 |
Lutényl/Lutéran et risque de méningiome
L’acétate de nomégestrol (Lutényl et génériques) et l’acétate de chlormadinone (Lutéran et génériques) sont des dérivés de la progestérone qui peuvent être utiles en dernier recours pour prendre en charge certaines maladies gynécologiques invalidantes comme l’endométriose, les règles très abondantes, irrégulières et prolongées, qu’elles soient ou non en lien avec un fibrome. Ces médicaments sont quelquefois prescrits hors AMM comme contraceptifs.Les femmes traitées par acétate de nomégestrol ou acétate de chlormadinone présentent un risque plus important de méningiome que les femmes qui n’utilisent pas ces médicaments.
Bien que ce risque soit rare à l’échelle collective (de l'ordre de 1 à 2 cas pour 1 000 personnes traitées chaque année), il augmente en fonction de la dose, de la durée du traitement et de l’âge de la patiente.
Afin de prévenir ce risque et de détecter le plus tôt possible tout développement de méningiome, il est essentiel que ces médicaments soient utilisés selon nos recommandations et qu’un suivi par imagerie cérébrale soit mis en place au-delà d’un an de traitement (IRM = imagerie à résonance magnétique). L’IRM permet de dépister des méningiomes, y compris s’ils sont de petite taille.
Important
Quelle que soit l’ancienneté du traitement, il doit être réévalué à chaque consultation de gynécologie et au moins une fois par an.
A savoir !
Un document d’information présentant le risque de méningiome associé à ces médicaments doit être remis à la patiente par le prescripteur. En complément une attestation annuelle d’information, cosignée par la patiente et son médecin, est nécessaire pour toute poursuite du traitement au-delà d’un an (copie de l’attestation à présenter obligatoirement pour obtenir le médicament en pharmacie).